QUELQUES CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES DES LAMES KOTO
par Malcolm T. Shewan
Le but de cette thématique est de définir plus précisément les quelques différences essentielles qui caractérisent les lames KOTO par rapport aux lames plus tardives. Mais avant de commencer, permettez-moi d’en rire. Le sujet est en effet vaste et cet article ne peut que prétendre dresser une esquisse de ces différences qui existent entre KOTO et après KOTO (SHINTO – SHIN-SHINTO GENDAI). Il n’existe pas, compte tenu de l’ampleur du sujet, de règles strictes, car il se trouve toujours des exceptions qui ne confirmeront pas ces règles. Mon but est plutôt de soulever certains aspects spécifiques qui, j’espère, inciteront le lecteur à pousser cette recherche plus avant.
On peut puiser, dans tout art du monde entier, certains principes fondamentaux. Ceci s’applique bien sûr au sabre japonais dont nul ne contestera la valeur artistique. En ce qui concerne l’art japonais pris dans sa globalité, il concilie trois qualités parfaitement complémentaires et équilibrées: la simplicité, l’élégance et la puissance. La beauté et l’utilité sont donc les deux principes qui constituent l’essence de l’art japonais. Je précise ceci en guise d’introduction non pas pour définir l’art japonais, mais plutôt ce qui ne l’est pas, c’est-à-dire pour distinguer le chef-d’oeuvre de l’objet artistique, quelle que soit sa beauté. La compréhension de cet aspect de l’art japonais aiguillera autant le néophyte qu’il nourrit la passion du collectionneur averti.